Remise à niveau

Je me rends compte soudain que je n’ai pas donné de nouvelles ici depuis la mi-février…

Afin de réparer cette infamie, et en vous promettant que je vais essayer d’être plus régulière, voici un petit résumé de tout ce temps qui est passé :

Le 12 février, donc, j’étais au Club Arlequin, et c’est après cet atelier que je vous ai lâchés.

Le 13, comme chaque jeudi après midi ou presque, nous étions au boulot sur le film d’animation « Les habits neufs de l’empereur ». On a enregistré les voix, on a un musicien qui va nous concocter une belle bande originale (et non des moindres, puisqu’il s’agit de l’ami Maël Nesti…), on a le storyboard, monté grosso modo sur la bande son. On est d’attaque pour se lancer dans la grande aventure des décors et des marionnettes. Comme vous pouvez vous en douter, c’est pas le plus simple, ni le plus rapide ! (Et on attend la réponse imminente du MIFA…)

Autour de la mi-mars, j’ai réalisé des illustrations pour l’association les 4as, collectif de restaurateurs pour collectivités à Thionville.

La frise des 4 menus : un par saison

L’hiver (détail de la frise)

Le 25, je travaillais avec mon amie Alix Vitacolonna (allez voir ses vidéos là) sur notre projet d’expo photo-vidéo.
Le site de l’ancienne fonderie d’Ecurey (que j’avais découvert en allant en résidence à Morley chez la Cie Azimut) est en phase de réhabilitation pour devenir un lieu pluriculturel et multi-discipline. Avant que les bâtiments ne soient rénovés et remis au goût du jour, nous avons voulu proposer notre impression des lieux, magiques, fantastiques et silencieux. C’est vraiment un endroit magnifique, sauvegardé par un très chouette projet, dont vous pouvez avoir un aperçu ici. Notre travail, lui, s’articule autour de l’histoire du lieu, mais surtout de notre ressenti face à ces bâtiments, cette campagne, et à la vie qui malgré toutes les ruines, persiste à se montrer.

Cela a beaucoup plu à la responsable du projet, et c’est donc vraisemblablement lors de l’inauguration en juin 2015 que vous pourrez venir découvrir les lieux, et surtout notre travail.

Le 28, je passais à la radio ! Une courte et intense interview sur RCF Jerico, sur l’invitation de Sofimilli, modiste par ailleurs. J’y ai expliqué mon parcours mes inspirations et ma manière de travailler.

Nous voilà alors en mars :

Dans les premiers jours de beau temps, j’ai rencontré le responsable de la galerie Neuf (rue Gustave Simon à Nancy) pour envisager d’y installer « L’ordre des choses ». C’est sans doute en octobre 2014 que vous pourrez (re)venir voir le travail que j’ai réalisé autour de ma grand-mère. Pour ceux qui veulent plus d’infos sur ce que c’est que cette exposition, y a qu’à cliquer là ou là .

Après un peu de temps passé avec mon frère-et-mon-nièçon-qui-vivent-loin-et-qui-sont-revenus-nous-voir, hop, retour au travail puisqu’il faut que je dépose à la boutique Talents d’Art de Metz des mâmiches originales-signées-encadrées et des photos sur bois. Pendant 3 mois, vous pouvez les acheter aussi là bas !

Le mois de mars se poursuit avec un autre projet avec Alix, du dessin animé cette fois, dont nous vous parlerons plus tard.

Le 26, nous retournons à Ecurey, sur le site de la fonderie, pour repérer et envisager l’installation de l’expo dans les lieux, où les travaux ont bien avancé. Il fait beau mais froid, les ouvriers nous sifflent, les bâtiments sont splendides, la campagne autour est magnifique, tout va bien.

Mais j’en oublie peut-être le plus important. Non, pas le plus important. Je ne sais pas comment dire…

Dimanche 16 mars, je suis allée voir l’exposition de Pierre Koppe à la Douëra. Il faisait beau, c’était un dimanche tranquille comme je les aime, et cette expo me tendait les bras depuis la semaine précédente (mais je m’étais coincé le dos, et n’avais donc pas pu y aller).
En entrant dans la salle, je suis accueillie par une toile très grande, et qui m’a tout de suite fait penser :

« Nom d’une pipe, tout est là. Tout ce que je voudrais mettre sur une toile. Tout ce que j’aspire à montrer. Tout est là et alors qu’est-ce que je peux faire si ce n’est demander à cet artiste de m’apprendre, de me parler de son travail, de me montrer comment il travaille ?« 

Non pas pour faire pareil, ou pour copier, non. Mais pour avancer d’un coup sur ce qui me prend du temps. Des techniques. Une façon de voir les choses. Une réflexion. Une manière que je pourrais adopter, m’approprier pour exprimer le dedans de moi.

© Pierre Koppe

Bref. On me présente à lui. Les larmes aux yeux et la voix chevrotante, j’entame une conversation avec ce vieil homme dont je découvre et j’admire le travail tout à la fois. Je me sens con, je me sens petite, et je n’ose pas lui demander de me prendre avec lui dans son atelier, même une seule fois, même une heure !
Quand tout à coup, devant mon intérêt pour sa peinture et parce que le courant semble bien passer, il m’invite à l’appeler pour qu’on aille peindre une journée ensemble. Les larmes fuient, et je me sens encore plus con. Je le remercie mille fois, lui promets de le faire, et quitte la Douëra sur un petit nuage.

Début avril, l’expo est finie, je vais l’appeler. La voix chevrotante, certes, mais de bonheur pur, cette fois.

Tout ça pour vous expliquer pourquoi j’ai réussi ces temps derniers à concrétiser les essais de matières, de couleurs, de nouveauté dont j’avais envie. J’ai peint de nouvelles toiles, elles me comblent de bonheur, un nouveau travail est né. Merci Mr Koppe pour cette découverte, pour vos conseils donnés devant vos toiles.

Il est de ces rencontres artistiques qui font qu’on est plus tout à fait la même qu’avant.

Couple homme-femme – Acryliques et pâte à bois sur toile – 80x80cm

Triptyque « Couples » – 3 toiles de 80x80cm
Acryliques, pâte à bois et enduit de rebouchage sur toile

« Question existentielle »
Acryliques et enduit de rebouchage sur toile de 30x30cm